Le charbon encore grandement exploité

Le charbon a permis une révolution industrielle majeure. Issu d’une dégradation fossile de végétaux, il représente encore aujourd’hui près de 30% de la production énergétique au monde. Si le charbon, énergie fossile, a eu son heure de gloire il existe à l’heure actuelle des énergies plus performantes et moins polluantes qu’il convient de privilégier.

Et chez vous ? Quelles sont les énergies propres que vous pourriez utiliser ?

Il faut compter entre 300 et 500 millions d’années pour transformer un bois mort en anthracite.

Cela dépendra en plus des conditions atmosphériques rencontrées. C’est à partir du XIème siècle que le charbon a commencé à être exploité pour ses qualités combustibles, mais c’est au XIXème siècle qu’il sera le moteur d’une révolution industrielle sans précédent.

De grands efforts sont faits pour améliorer les conditions et le traitement du charbon mais la mise en place de ces efforts est très coûteuse et peu de pays ont les moyens d’investir dans un charbon propre.

La plupart des pays qui exploitent et utilisent à grande échelle le charbon sont des pays pauvres et en cours de développement, ces derniers n’ont pas les moyens d’opérer les transformations nécessaires et cette ressource d’énergie bien que polluante et dangereuse d’un point de vue sanitaire, demeure la seule disponible.

Le processus d’houillification du charbon

Le charbon est un combustible issu de la sédimentation puis de la carbonisation de déchets végétaux ayant subi des transformations successives de conditions de températures et de pression. Se déroulant entre 100 m et plusieurs kilomètres de profondeur, la sédimentation aboutit à la formation de carbone organique pour ensuite donner du carbone minéral.

Le degré de carbonisation de la roche détermine les propriétés physico-chimiques du charbon. Ainsi, un charbon, dit de rang élevé présente une faible concentration en eau, présente une teneur en carbone supérieure et un plus grand pouvoir calorifique.

Meilleur combustible que le charbon de rang inférieur, il se distingue de ce dernier par un aspect plus noir, par une plus grande dureté ainsi que par une plus grande résistance. La carbonisation ou houillification peut prendre entre 300 à 500 millions d’années.

Charbon et charbon de bois

Si les deux charbons ont des origines végétales il faut différencier les deux types de charbons.

Le charbon utilisé dans des centrales thermiques est extrait du sol grâce à des mineurs. Quant au charbon de bois il est issu de la combustion de bois dans une atmosphère contrôlée, par pyrolyse, c’est-à-dire sans oxygène.

Les principales mines de charbons sont situées en Colombie ou encore en Mongolie, la Chine quant à elle exploite de nombreuses mines dans son pays mais également à l’étranger en ayant racheté des productions minières.

Il existe deux types de mines, celles souterraines et celles à ciel ouvert. Ces dernières sont moins dangereuses car les risques d’effondrement de galeries sont inexistants et le confinement de ces galeries n’a pas lieu d’être. Les risques sanitaires encourus par les mineurs sont moindres.

Comment fonctionne une centrale thermique à charbon ?

Le fonctionnement d’une centrale à charbon est sensiblement le même qu’une centrale éolienne, seule la nature de la ressource diffère.

Le charbon, combustible, est utilisé pour chauffer de l’eau (déminéralisée).

Cette dernière en chauffant produit une vapeur d’eau qui est conduite dans une turbine où elle actionne des pales et génère un courant qui est acheminé dans un alternateur. Une fois devenu alternatif, ce courant peut alors être exploité dans le réseau électrique classique.

Coût avantageux, mais rejets de CO2 important

De source émanant de l’Agence International de l’Énergie, un quart de l’énergie utilisée dans le monde provenait du charbon il y a encore cinq ans. Cette part s’élèverait dans les prochaines décennies à près de 35 % voir 40 % à l’horizon 2030.

Le combustible est particulièrement utilisé dans la production mondiale de l’électricité. La réserve, au niveau planétaire est actuellement estimée à quelque 909 milliards de tonnes et suffirait pour encore 164 ans estime l’AIE.

Au rythme des besoins actuels, seuls 22 % des 909 milliards de tonnes de réserve mondiale serait exploité d’ici l’année 2030.

Réserve abondante, et exploitation peu coûteuse en font du combustible une source d’énergie très avantageuse face aux prix du gaz et du pétrole. Cependant, il souffre d’un bilan écologique assez lourd, rejetant un fort taux de CO2 au cours de sa combustion.

Diverses techniques sont actuellement testées pour minimiser l’impact environnemental du charbon, qui restera encore dans les décennies à venir une des principales sources d’énergie au monde.